La colline aux coquelicots

Gorō Miyazaki, le fils surpassera-t-il le père ?

La colline aux coquelicots est le deuxième film réalisé par le fils du très célèbre mangaka et réalisateur, Hayao Miyazaki à qui on doit, entre autres, Princesse Mononoke et Le voyage de Chihiro.

Le premier film que  réalisa  Gorō Miyazaki  fut Les contes de Terre-Mer pour Studio Ghibli. Ce film est à mon avis plus un exercice qu’un film en soi.  Malgré les moyens et l’équipe de talent que compte le  Studio Ghibli ce film est inégal, les enchainements des scènes sont très rudimentaires et la direction va dans tous les sens, résultat d’un grand manque d’expérience du réalisateur. Même les dessins et l’animation font un peu amateur. Mais assez parlé de celui-ci, passons au sujet de ma chronique.

La colline aux coquelicots est sorti  au Japon le 16 juillet 2011. Il s’agit d’une adaptation du manga dessiné par Chizuru Takahashi et scénarisé par Tetsurô Sayamace.




Synopsis
(référence : Wikipédia)

L’histoire se déroule au Japon en 1964, année des jeux Olympiques d’été de Tokyo. Une jeune fille,  Umi, est élève du lycée Konan dans la ville portuaire de Yokohama. Umi vit avec sa grand-mère, sa petite sœur et son petit frère dans une maison qui sert également de maison d’hôtes et accueille régulièrement plusieurs pensionnaires.

Depuis la mort de son père, Umi a pris l’habitude de hisser des drapeaux de signalisation maritime devant la maison tous les jours, en souvenir du temps où elle le faisait pour aider son père à retrouver le chemin de la côte. Un jour, Umi lit dans le journal du lycée un poème faisant allusion à ces drapeaux et qui ne peut concerner qu’elle. Peu après, elle apprend qu’un conflit en cours oppose les élèves garçons du lycée : l’ancien foyer des élèves, un bâtiment appelé le Quartier latin, doit être démoli pour laisser place à une nouvelle construction, mais une minorité d’élèves persiste à réclamer sa préservation.

C’est dans ce contexte qu’Umi rencontre Shun, délégué des élèves et membre de la rédaction du journal du lycée. Umi soupçonne Shun d’être l’auteur du poème, mais ne parvient pas à lui poser la question.

Entraînée par sa petite sœur, qui s’intéresse à Shun puis à Shirô Mizunuma, le président du conseil des élèves, Umi s’intéresse à son tour à la sauvegarde du Quartier latin ; elle découvre ainsi l’intérieur du Quartier latin, avec ses clubs de lycéens hauts en couleur, et notamment la rédaction du journal. Umi a l’idée de le nettoyer et de le restaurer : les élèves approuvent le projet et se mettent au travail.

Peu à peu, Umi et Shun se rapprochent et développent des sentiments mutuels. Umi apprend indirectement que Shun répond tous les jours aux messages qu’elle envoie en mer par drapeau, sans qu’elle puisse le voir.

À l’occasion d’une fête d’adieu en l’honneur d’une locataire, Umi invite Shun et Shirô à la maison. Mais Shun, en découvrant le nom du père d’Umi, se rappelle l’histoire de sa propre enfance : le père de Shun n’est que son père adoptif, ce dernier lui a toujours dit que son père était un autre homme, qui s’avère être aussi le père d’Umi. Shun et Umi sont donc frère et sœur, à leur grand dam. Je vous laisse découvrir la suite.

Mon appréciation

Gorō Miyazaki arrive à bien nous faire sentir l’époque dans laquelle se déroule son  histoire. À travers ces jeunes lycéens, on ressent toute la force de la jeunesse japonaise et la créativité que celle-ci possède. Cette histoire à la limite de l’inceste, reste tout de même acceptable et de bon goût.

Ce qui m’a particulièrement plût, ce sont les références musicales de l’époque. Gorō arrive à nous plonger dans l’atmosphère des années 60 et nous faire ressentir tout l’espoir né de l’après-guerre et l’optimiste de la jeunesse  japonaise.

Côté réalisation, contrairement à son premier film, le scénario est mené d’une main de maitre, les enchainements sont impeccables, on en oublie le peu d’expérience qu’il a.

Les dessins ainsi que l’animation, sont à la hauteur des Studio Ghibli, et je dirais même qu’il arrive à nous confondre sur l’origine du réalisateur,  entre le film du fils et la qualité graphique des films du père, il n’y a pas vraiment de différence.

Gorō Miyazaki avec ce deuxième film nous prouve qu’il n’est pas seulement le fils d’Hayao Miyazaki, mais qu’il mérite sa place au sein des Studio Ghibli. J’attends avec impatience  son prochain film.  La relève à la réalisation au Studio Ghibli est bien en place, ce qui me rassure pour le futur et surtout, pour l’émerveillement que leurs films font naitre en moi.