L’exposition Merveilles et mirages de l’orientalisme du Musée des Beaux-arts de Montréal est très réussie. Le choix des œuvres, leurs dimensions et leur qualité nous plongent vraiment dans un autre monde. Un monde de raffinement et d’exotisme.
A Jean-Joseph Benjamin-Constant, Eugène Delacroix. Henri Regnault, Jean-Léon Gérôme et plusieurs autres peintres de l’époque se joignent trois jeunes artistes marocaines, Lalla Essaydi, Majida Khattari, Yasmina Bouziane. Elles apportent un vent de fraîcheur à l’ensemble de l’exposition qui nous plonge dans une atmosphère sensuelle ou la beauté règne en maîtresse. Benjamin-Constant maîtrise avec un rare bonheur la couleur et la perspective. Ses œuvres monumentales nous fascinent.
J’ai entendu, dans notre milieu artistique, des commentaires désagréables décrivant un art bourgeois .Mais s’il n’y avait pas eu des mécènes et des bourgeois pour soutenir les artistes, il n’y aurait pas eu de grandes œuvres. Ces artistes étaient des maîtres à leur époque et leur cheminement nous a peu à peu amenés à l’art actuel. Ce sont nos prédécesseurs et ils ont droit à notre respect et à notre reconnaissance. C’est ça, l’histoire de l’art.
L’exposition achève et je suis très fière d’y être allée et d’avoir pu admirer des œuvres qui nous ouvrent encore de nouveaux horizons.
Musée des Beaux-Arts de Montréal
Jusqu’31 mai 2015