Le tout a commencé de façon tout à fait fortuite en 2012. Julie Paré et Michelle Thibault participaient au Virus d’Improvisation Picturale (VIP) au Belmont. Pour ceux qui ne connaissent pas cet événement, disons que c’est le concept de la Ligne nationale d’improvisation transposé en arts visuels. Organisée par Nadine Samuel, chaque mois deux équipes de peintres s’affrontent sur un terme déterminé par l’arbitre et le public vote pour le vainqueur. La grande finale aura lieu en juin.
Je disais donc que ces deux artistes ont formé l’équipe des Rouges avec Sylvie Reis et Claude Lépine lors de la soirée de recrutement du VIP et ce fut comme un coup de foudre artistique. Depuis elles se rencontrent régulièrement, entre autres aux lundis Ateliers libres du Studio Backstage, pour travailler sur une toile sous le pseudonyme collectif de Pabo, nom forgé par la première et la dernière syllabe, respectivement, de leur nom. Leur parcours est pourtant très différent.
Native du Saguenay et résidant dans les Laurentides, Julie Paré est graphiste, horticultrice, conceptrice de jardin, photographe, vidéographe. Elle est aussi verrière et conçoit ses propres bijoux qu’elle vend dans son atelier de Saint-Jérôme et dans quelques boutiques spécialisées.
Native de Québec et résidant à Montréal depuis 1978, en passant par New York et Beyrouth, Michelle Thibault a délaissé une carrière bancaire pour le monde de la peinture. Ayant toujours eu des affinités pour tout ce qui touche à l’art, elle a fait ses débuts en peinture décorative en 1995. Elle a été propriétaire d’une école de peinture décorative de 2004 à 2010 et a publié dans différents magazines d’arts décoratifs. Depuis 2006, sa production artistique a pris un nouveau tournant. Tout en enseignant l’art décoratif, elle commence à explorer l’art figuratif expressioniste en tant qu’artiste peintre. Elle s’y consacre à temps plein depuis 2010.
Peut-on parler de synchronicité ? Il faut les voir travailler alternativement sur le même tableau, l’esprit au diapason, retouchant une couleur, corrigeant un geste, tournant le tableau dans un sens et dans l’autre au point où l’on finit par ne plus distinguer les gestes de l’une ou de l’autre. Elles désirent voir Pabo devenir une artiste à part entière. On peut dire que leur proposition est réussie.
[Photo de Pabo, avec l’aimable permission de Michel Bazinet – Photos fournies par les artistes – Sites :Julie Paré – Michelle Thibault – Agenda : Virus d’Improvisation Picturale – Les lundis Atelier Libres.]