Norman McLaren : 100 ans

Ce 11 avril marque le centenaire de naissance d’une des figures les plus marquantes du cinéma d’animation canadien, Norman McLaren.

Depuis quelques années, l’Office national du Film du Canada met en ligne gratuitement ses riches archives qui sont le fondement des cinémas canadiens et québécois. De temps en temps, je parle de certains films ou réalisateurs qui m’ont le plus touché. Une occasion de faire un retour sur cette institution qui a si profondément marqué notre culture.

Né à Stirling en Écosse le 11 avril 1914, décédé à Montréal le 26 janvier 1987, Norman McLaren est presque devenu synonyme du cinéma d’animation canadien. Il a été principalement un explorateur de techniques, dessinant, grattant, peignant le son directement sur la pellicule, créant des animations photo par photo. Voici une brève sélection d’œuvres qui, je crois, représentent bien le travail de McLaren :

Caprice en couleurs (1949) –  Le trio Oscar Peterson interprète quelques pièces de son répertoire, alors que les cinéastes transcrivent ces sons avec, comme seuls guides, leur talent et leur libre imagination. Titres inscrits en plusieurs langues, sans commentaire. Animation sans paroles.
Voisins (1952) – Cette animation image par image est probablement le plus célèbre des films de McLaren. Deux voisins, jusqu’alors en très bons termes,  partent en guerre l’un contre l’autre au sujet d’une fleur poussant à la limite de leur terrain. Le film a remporté un Oscar.
merleLe merle (1958) – Animation de papier découpé mettant un merle qui perd et retrouve tout à tour bec, cou, œil, etc.
Pas de deux (1968) Deux danseurs des Grands Ballets canadiens dansent sur un fond noir.
Synchromie (1971) - Court métrage d’animation présentant des jeux de couleurs, de formes et de sons. En guise de musique, Norman McLaren a dessiné des sons synthétiques et il les a photographiés sur la bande sonore en conservant un parallélisme absolu entre le son et l’image.
Narcisse (1983) – Son dernier film. Il reprend ce mythe grec avec trois danseurs. On peut y voir aussi une allusion à sa propre homosexualité. Voir aussi sa biographie et sa filmographie sur le site de l’ONF.