En ces lendemains post-électoraux, ce fut un baume d’écouter une entrevue rare, accordée en 1971, du philosophe français Michel Foucault (1922-1984). Hormis les commentaires en néerlandais, je ne connais que deux mots dans cette langue, cette entrevue d’une quinzaine de minutes éclaire la pensée de l’auteur de L’histoire de la folie à l’âge classique. Parmi les premières personnalités décédées du sida, le philosophe aura influencé, entre autres, la théorie queer.
Dans cette entrevue, il parle du mécanisme d’une civilisation occidentale faussement tolérante, qui fait taire les discours de la folie, de la sexualité pour ensuite les révéler dans le cadre normatif des institutions scientifiques. À la fin de l’entrevue, interrogé sur les liens entre la personnalité d’un penseur et sa pensée elle-même, il affirme : «Je ne dis pas les choses parce que je les pense. Je dis les choses pour ne plus les penser.» Vous pouvez écouter l’entrevue en cliquant sur le lien ci-dessous.
[Vidéo de l’entrevue dans Libération – Foucault dans Wikipédia.]