Les Aztèques, peuple du soleil

Le Musée de la Pointe-à-Callière nous offre une magnifique exposition sur les Aztèques.  Les artefacts présentés sont d’une extraordinaire qualité. Les décorations, les formes et la complexité des œuvres en céramique nous prouvent que leurs artisans étaient hautement qualifiés. Les bijoux en or qui ont échappé aux Espagnols sont d’une rare finesse. Ils maîtrisent la pierre et l’obsidienne pour fabriquer des sculptures, des armes et des outils.

Leur ville, Tenochtitlan, bâtie sur le lac Texcoco est une merveille d’organisation. Les bâtiments sont blanchis à la chaux, les résidences, dotées d’un jardin flottant, sont accessibles en canot. Des ponts-levis permettent aux habitants de communiquer entre eux. Trois artères principales unissent l’île à la terre ferme. Un aqueduc leur fournit l’eau potable et une digue protège la ville des inondations.

Ils ont une écriture qu’on peut voir sur les codex, un calendrier de 18 mois de 20 jours plus 5 jours supplémentaires, soit 365 jours de l’année solaire. Durant ces  5 jours, les Aztèques jeûnent et évitent toute activité. Le peuple est éduqué : il a ses propres écoles différentes de celles de l’élite. Les arts de la scène et la danse sont valorisés car ils servent dans les cérémonies publiques.

Cette société admirable est cependant ternie par les rites de la religion. Comme Baal, leur dieu Huitzilopochtli, personnification du Soleil indispensable à la vie, a besoin, pour paraître chaque matin, de sacrifices humains, en particulier d’enfants. À ce dieu, ainsi qu’à plusieurs autres, on offre donc des enfants, des esclaves et des prisonniers. Souvent, des jeunes gens s’offrent eux-mêmes car c’est un honneur d’offrir sa vie pour un dieu.

Les Aztèques sont détestés des peuples qui leur sont soumis à cause des impôts et du rapt de leurs enfants offerts en sacrifice. Cortés en profitera et s’alliera à eux pour vaincre Moctezuma II. Les Aztèques seront vaincus. Par malheur, la variole, apportée par un esclave africain contaminé, achèvera de décimer la population.

Cette exposition doit être regardée lentement. Pour l’apprécier, il faut lire  les textes, examiner les codex et admirer les nombreux artefacts. C’est à ces conditions que nous quittons cette exposition imprégnés d’histoire et d’admiration pour une civilisation aussi avancée.

Musée de la Pointe-à-Callière
Jusqu’au 25 octobre 2015

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