Depuis le reportage de l’émission Enquête, l’envers du tableau, en octobre dernier, le monde des arts visuels suit attentivement les suites de l’affaire. Armand Tatossian, peintre montréalais d’origine arménienne, est né le 26 septembre 1951 à Alexandrie en Égypte et est décédé à Montréal le 24 août 2012. Il fut le plus jeune membre de l’Académie royale des arts du Canada lors de son élection en 1973.
Ses œuvres ont été exposées, entre autres, au Musée du Québec, à la Galerie nationale d’Athènes, en Grèce, au Musée de Saint-Lazare, en Italie, au Musée des beaux-arts de la République d’Arménie, à la Bibliothèque présidentielle à Washington.
Le Regroupement des artistes en arts visuels (RAAV) a annoncé par voie de communiqué que l’affaire se retrouvait devant les tribunaux. Selon les calculs de la succession, qui souhaite obtenir des chiffres exacts, en se basant sur les prix de vente affichés par Tremblay depuis 2001, les ventes des œuvres de l’artiste se situeraient entre 28,5 et 33 millions de dollars. Toujours selon les calculs de la succession, de 2001 jusqu’à sa mort en 2012, Tatossian aurait collecté environ 686 000 $, ce qui représente 2% seulement de la valeur estimée des ventes. Comme le souligne le RAAV, on est loin du partage 50/50 généralement appliqué par les galeries d’art.
La requête en demande de reddition de compte, d’un jugement déclaratoire et d’une injonction permanente à l’encontre de la Galerie 2000 et de ses deux propriétaires, MM. Pierre-Antoine Tremblay et Emmanuel Francoeur est officiellement déposée.
Dans la requête déposée en Cour supérieure du Québec, juridiction de Montréal, la plaignante est Mary Tatossian, sœur de l’artiste, et les défendeurs Pierre-Antoine Tremblay, Emmanuel Francoeur, 9081-5762 Québec inc. et P.A. Tremblay éditeur et conseiller en art inc.
[Photos fournies par Mary Tatossian – Communiqué du RAAV – Émission enquête – Le monde et l’œuvre d’Armand Tatossian.]