Pâques et moi

paques-2Vous  souvient-il des Pâques anciennes ? Cette fête religieuse et familiale? Moi, j’y pense parfois. Je me rappelle ce long Carême. Quarante jours de pénitence où il fallait aller à la messe de sept  heures avant de se rendre à l’école.  Le repentir pour les vieux péchés imaginaires; les promesses que nous devions tenir  au moins jusqu’à Pâques; les sept églises que nous visitions le Jeudi-saint. Ça, quand il faisait beau, c’était très agréable. En devisant gaiement avec les copines, je me rendais jusqu’au reposoir des Pères du Très Saint Sacrement  qui avait la réputation d’être le plus beau de la région.

Et puis, le Vendredi-saint  arrivait avec son cortège de douleurs, de tristesse et d’ennui. C’était une journée lugubre, mais on se régalait au petit déjeuner avec  les brioches  garnies d’une croix  dessinée dans la pâte. Une petite consolation!

Le Samedi-saint, le Carême finissait à midi pile. La fête commençait. Les enfants mangeaient des bonbons, les fumeurs fumaient, les buveurs buvaient et les maris courtisaient leurs douces moitiés!  Le lendemain, il ne restait plus qu’à étrenner  nos chapeaux de paille et nos souliers neufs  même s’il neigeait!

Vous pensez peut-être que je suis nostalgique, mais non, je ne le suis pas. J’aime tout simplement me souvenir et comparer. Autres temps, autres mœurs…

Aujourd’hui, il y a la fête religieuse pour les croyants, la fête familiale peut-être avec du jambon à l’ananas, mais il n’y a plus cette atmosphère euphorique qui marquait vraiment la venue du printemps. Seuls, les enfants en profitent encore car il y a toujours les œufs de Pâques!