Un autre phénomène propre au Japon et, dans une certaine mesure, aux autres pays d’Asie, est le culte voué à tout ce qui rappelle le monde de l’enfance, le mignon, le cute comme on dirait ici. C’est la base du KAWAII.
Dans une société rigide où chaque phase de la vie est régie et déjà tracée d’avance depuis le début de l’adolescence, pas surprenant que les gens se retournent vers ce qui leur rappelle l’époque insouciante de leur enfance.
Le culte du KAWAII est en fait la consommation de biens matériels dérivés des mangas : dessins animés, mascottes des produits de consommation ou encore objets qui font référence aux produits destinés aux enfants.
Deux icônes
Deux exemples majeurs du succès de ce culte : Hello Kity et Doraemon. Tous deux font partie intégrante de l’économie nationale du Japon. Non seulement les produits dérivés de leurs personnages sont consommés par toutes les couches et toutes les générations de la société japonaise, mais en plus ils participent au tourisme avec des parcs à thème et des statues à leur effigie dressées à travers le pays. Les Japonais sont friands de ces deux icônes nationales. La culture n’est pas en reste car il existe des musées thématiques sur les deux mascottes.
Comment expliquer cet engouement qu’ont les Japonais pour cette culture KAWAII ?
Une bloggeuse japonaise, dont le nom m’échappe, signalait :
« Dans une société psychorigide où la majeure partie de la vie se passe au travail, le seul moyen de décompresser à la fin d’une journée de travail est d’aller dans une boutique et d’acheter une babiole qui vous permet, quand vous la regardez, de vous échapper d’un monde dur et contraignant. »
Ici au Québec
Les nouvelles générations québécoises connaissent très bien le phénomène, par les mangas et les dessins animés qu’ils regardent et par la disponibilité des produis dérivés. Elles deviennent de plus en plus consommatrices de KAWAII : peluches, bracelets, porte-monnaie, sacs à dos, vêtements, étuis à cellulaires sont, entre autres, des produits KAWAII qui font désormais partie de notre quotidien.
À Montréal, je connais deux boutiques spécialisées dans le KAWAII. La première sur la rue Saint-Laurent au sud de La Gauchetière, du côté ouest de la rue, dans le centre d’achat du Chinatown et l’autre sur Saint-Dominique au sud de La Gauchetière, coté est, dont le nom est justement KAWAII.
Il existe même des oreillers de corps (environs 4 pieds de long) qui vous permettent de vous évader pour la nuit collé sur votre personnage préféré.
Crazy JAPAN!