Au Musée des Beaux-Arts de Montréal, on nous présente des œuvres de Carl Fabergé et en particulier les œufs de Pâques qu’il a fabriqué pour les derniers tsars de Russie. En plus d’admirer les chefs d’œuvre de Fabergé, on apprend un pan de l’histoire d’Alexandre III et de Nicolas II.
Dans l’antiquité, les œufs, symbole de renaissance, apparaissaient au moment de l’équinoxe du printemps, le 20 ou le 21 mars. L’Église chrétienne et l’Église orthodoxe fêtant Pâques vers cette date, la tradition des œufs s’est perpétuée de siècles en siècles.
En 1885, Alexandre III commande à Fabergé un œuf en or, émail blanc et rubis contenant à l’intérieur un bijou et l’offre à son épouse Maria Féodorovna. En 1894, après le décès de son père, Nicolas II a poursuivi la tradition en offrant des œufs à son épouse Alexandra Féodorovna et à sa mère Maria.
Les ateliers de Fabergé vont produire des œufs magnifiques qui s’ouvrent pour nous laisser voir des portraits miniatures Œuf de Pâques de la Croix Rouge (1915) ou celui de Pierre le Grand (1903) qui nous fait découvrir une statue équestre de ce tsar célèbre. D’autres merveilles nous fascinent comme l’œuf impérial dit de la Constellation du Tsarevitch ou L’œuf au Pélican que j’ai trouvé particulièrement beau. Tous ces œufs de Pâques sont faits de cristal de roche, de vermeil, d’or, d’argent, de pierres précieuses et de diamants.
Outre les œufs, de nombreux objets d’art, parfois utilitaires, sortent de ces ateliers comme le pichet Lapin en argent et or avec ses petits yeux en grenat; des poignées d’ombrelle, des pommeaux de cannes en cristal de roche, or, argent, émail, pierres précieuses et diamants. Les tabatières, les étuis à cigarettes, les coffrets, toutes ces créations sont faites de matières précieuses et sont exécutées à la perfection.
L’humour est aussi présent dans les nombreuses figurines d’animaux : chiens, éléphants, etc. Et, n’oublions pas ces fleurs délicates dont certaines semblent baigner dans leur pot de cristal de roche.
C’est une exposition magnifique qui attire beaucoup de visiteurs mais qui, malheureusement, nous fait comprendre le « pourquoi » des révolutions.
[Jusqu’au 5 octobre 2014 – Site de l’exposition.]