Ce lundi matin, les clients de la boutique de la communauté gaie établie depuis 1974 se sont heurtés à une porte close sur laquelle était affiché un avis. C’est un certain Ronald Gagnon du CIRP qui s’occupe du dossier pour le syndic de faillite Samson Bélair/Deloitte et Touche inc. On y cite l’article 203 de la loi sur la faillite et l’insolvabilité. En objet, le texte stipule que : « À l’exception du syndic [...] quiconque retire ou tente de retirer les biens mentionnés à cet article [...] sauf avec permission écrite du syndic [...] commet une infraction et encourt une amande maximale de cinq milles dollars et un emprisonnement pouvant aller jusqu’à deux ans [...] ou l’une de ces peines. » Les trois autres boutiques au Canada, soit Toronto, Vancouver et Calgary sont aussi fermées selon nos renseignements. L’assemblée des créanciers se tiendra le 12 novembre prochain, au bureau du syndic.
Si l’on se fie à certaines personnes, le retrait du marché des poppers, par un décret du gouvernement Harper en juin dernier, qui représentaient environ 30 % du chiffre total d’affaire de Priape, n’y serait pas pour rien.
C’est un choc ce matin pour les clients habitués. C’est également un choc pour la communauté gaie lorsque nous savons que Priape depuis toujours est un commanditaire et partenaire de premier ordre dans les divers événements gais. Il faut aussi dire que la fermeture de la boutique du 1311 Ste-Catherine Est suit de nombreuses fermetures dans le village, dont le Drugstore la semaine dernière, le restaurant Mardi Gras il y a environ de deux semaines, et le restaurant La Scène sur le boulevard Maisonneuve. Devrions-nous nous alarmer ?